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L'assouplissement graduel des mesures sanitaires n'entraînerait pas de recrudescence des cas et des hospitalisations

Communiqué de presse

Les assouplissements graduels des mesures sanitaires jusqu'au 14 mars 2022 ne devraient pas causer de recrudescence importante des cas et des hospitalisations dans le Grand Montréal, en comparaison avec le pic de janvier 2022. C'est ce que suggèrent les plus récentes projections produites par l'Institut national de santé publique du Québec et le Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l'Université Laval.

Elles s'appuient sur l'estimation qu'environ une personne sur trois aurait été infectée par le SRAS CoV-2 depuis le 1er décembre 2021 dans le Grand Montréal. Les enfants et les jeunes l'auraient été davantage pendant la 5e vague étant donné leur couverture vaccinale plus faible avec 2 et 3 doses et le retour à l'école en janvier 2022. En contrepartie, les personnes de plus de 65 ans auraient été les moins infectées en raison de leur haute couverture vaccinale avec 3 doses et des mesures sanitaires limitant les contacts depuis janvier 2022.

À l'instar des projections précédentes, deux scénarios de contacts sociaux en lien avec les assouplissements des mesures sanitaires ont été modélisés. Le scénario optimiste suppose une augmentation graduelle des contacts sociaux effectifs à la suite des assouplissements des mesures sanitaires, alors que le scénario pessimiste suppose une augmentation plus rapide et importante des contacts sociaux.

Dans le scénario optimiste, les cas, les nouvelles hospitalisations et les décès se stabiliseraient ou continueraient de diminuer.

Dans le scénario pessimiste, il pourrait y avoir une recrudescence de la transmission, et par conséquent, de nouvelles hospitalisations et de nouveaux décès, mais les niveaux resteraient largement inférieurs à ceux du pic de la 5e vague.

Ces projections pourraient être moins encourageantes s'il reste un bassin de personnes susceptibles à l'infection plus important qu'estimé par le modèle; s'il y a une perte d'efficacité vaccinale ou si un nouveau variant plus transmissible se propage au Québec.

Selon Marc Brisson, directeur du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l'Université Laval, « Si le nombre de cas de la 5e vague est effectivement très élevé comme le suggèrent nos modélisations, le potentiel épidémique d'Omicron pourrait être limité, même dans un contexte d'assouplissement graduel des mesures sanitaires. »

Marc Brisson est d'avis qu'il faut rester prudent et surveiller l'arrivée possible de nouveaux variants plus transmissibles et le maintien de l'efficacité vaccinale. « À titre exploratoire, nous avons procédé à des projections dans l'éventualité où le variant BA.2 serait 1,4 fois plus transmissible qu'Omicron. Le modèle prédit que les cas, les nouvelles hospitalisations et les décès pourraient augmenter en mars, mais n'atteindraient pas les pics observés en janvier 2022 même dans un scénario pessimiste. »

Pour Éric Litvak, vice-président associé aux affaires scientifiques à l'Institut national de santé publique du Québec : « Il faut continuer à porter une attention particulière aux personnes plus âgées, qui ont été moins touchées par la 5e vague et dont la protection dépend principalement du maintien d'une haute efficacité vaccinale. »

L'épidémiologie de la COVID-19 dans le Grand Montréal étant plus homogène, les projections s'y concentrent. Par ailleurs, les constats généraux s'appliquent aux autres régions. Cependant, des extrapolations des résultats du Grand Montréal aux autres régions doivent être faites avec prudence, car le bassin de personnes susceptibles à l'infection pourrait être un peu plus élevé dans les autres régions.

Pour consulter les projections : https://marc-brisson.net/covid19-response/Modelisation-evolution-COVID-19-au-Quebec_Rapport19_2-mars-2022.pdf

SOURCE Institut national de santé publique du Québec

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