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Chute mortelle d'un conducteur de dépanneuse : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête

La CNESST rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête sur l'accident de travail ayant coûté la vie à M. Réjean Desjardins, conducteur de dépanneuse, pour l'entreprise Service de remorquage St-Hubert, le 5 décembre 2018, dans l'arrondissement Saint-Laurent, à Montréal.

Chronologie de l'accident

Le jour de l'accident, M. Desjardins se trouvait au volant de sa dépanneuse, à proximité du quai de chargement d'un centre de location d'outils. Constatant que son collègue avait de la difficulté à charger sur le plateau de sa dépanneuse une plateforme élévatrice à bras articulé, il lui a proposé son aide. Après avoir convenu avec son collègue d'une façon de faire, M. Desjardins a pris les commandes de la plateforme élévatrice et commencé son embarquement sur le plateau incliné de la dépanneuse. Son collègue, aux commandes de la dépanneuse, a attendu que les quatre roues soient sur le plateau pour soulever celui-ci le plus rapidement possible dans le but d'éviter que la plateforme glisse. La plateforme a toutefois glissé et chuté du plateau jusqu'au sol. La chute de la plateforme élévatrice a entraîné un mouvement de fouet du bras articulé, et M. Desjardins a été éjecté de la plateforme et a chuté au sol. Transporté au centre hospitalier, le travailleur a succombé à ses blessures dans les jours suivants.

Causes de l'accident

L'enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l'accident :

La méthode de travail utilisée lors du chargement de la plateforme élévatrice à bras articulé par les travailleurs a entraîné l'éjection de l'opérateur. En effet, le redressement du plateau de la dépanneuse lors du chargement de la plateforme élévatrice, sans l'utilisation des dispositifs d'arrimage, a permis un glissement de la plateforme et sa chute au sol. De plus, l'absence d'utilisation d'un dispositif de protection contre les chutes n'a pas protégé M. Desjardins lors de l'éjection;

La gestion de la santé et la sécurité était déficiente, notamment en ce qui concerne la supervision relative à la méthode de chargement de la plateforme de travail élévatrice à bras articulé et l'utilisation du harnais de sécurité.

À la suite de l'accident, la CNESST a exigé de l'employeur, Service de remorquage St-Hubert, qu'il forme ses travailleurs pour l'utilisation des plateformes élévatrices mobiles à bras articulé. De plus, l'employeur a dû élaborer une méthode de travail sécuritaire concernant le chargement et le déchargement de ce type d'appareil sur le plateau d'une dépanneuse, à partir du sol. L'employeur s'est conformé à ces exigences.

Comment éviter un tel accident

Pour prévenir les accidents lors du chargement ou du déchargement d'un appareil de levage mobile, des solutions existent, notamment :

utiliser les dispositifs d'arrimage lorsque les conditions de chargement ou de déchargement le demandent;

porter le harnais de sécurité lors de la conduite d'une plateforme de travail élévatrice à bras articulé.

Par la loi, l'employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l'employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

La CNESST a délivré à l'employeur, Service de remorquage St-Hubert, un constat d'infraction. Pour ce type d'infractions, le montant de l'amende varie de 16 793 $ à 67 176 $ pour une première offense, et pourrait atteindre 335 882 $ en cas de récidive.

Liens utiles

Rapport d'enquête : http://www.centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/pdf/Enquete/ed004227.pdf

Source: CNESST

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