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Rapport spécial du Protecteur du citoyen: La gestion de la crise due à la COVID-19 dans les CHSLD

Voici un résumé du rapport du Protecteur du citoyen sur la gestion de la crise due à la COVID-19 dans les CHSLD. 

 

Via communiqué de presse: 

La COVID-19 dans les CHSLD
la première vague de la pandémie
Cibler les causes de la crise, agir et se souvenir

QUÉBEC, le 23 nov. 2021 /CNW Telbec/ - La protectrice du citoyen, Marie Rinfret, rend publics aujourd'hui ses constats sur la gestion de la crise due à la COVID-19 dans les CHSLD durant la première vague de la pandémie. Dans son rapport spécial déposé à l'Assemblée nationale, elle formule 27 recommandations à l'endroit du ministère de la Santé et des Services sociaux et de son ministre pour qu'ils déploient des moyens d'envergure efficaces et durables pour agir sur les causes de la crise et pour améliorer les conditions de vie des personnes hébergées.  

« Notre enquête a permis d'aller au fond des choses et de comprendre pourquoi les CHSLD avaient été, à la fois, pris d'assaut par la pandémie et incapables de faire face à la flambée de la contagion et des décès. Notre rapport fait la lumière sur le manque de robustesse des services, des structures et des canaux de communication », a déclaré Marie Rinfret. 

Parmi les causes d'une crise humaine sans précédent

En prévision de la propagation de la COVID-19 qui allait atteindre le Québec, les autorités gouvernementales ont tôt fait de placer les hôpitaux au centre de la crise. Pour libérer des lits en centre hospitalier, plusieurs usagers et usagères hospitalisés ont ainsi été transférés vers les CHSLD. Ces milieux de vie, déjà en sous-effectifs, étaient dépourvus des ressources nécessaires pour accueillir subitement des personnes fragilisées. Les décisions à cet égard ont donc été prises par des autorités qui n'étaient pas en mesure d'estimer adéquatement la capacité des CHSLD à remplir cette mission inédite.

D'autres facteurs ont contribué à la dégradation et à la désorganisation des services, comme la sous-évaluation par les autorités de la vulnérabilité au virus des résidentes et résidents en CHSLD. Les effets de l'absentéisme du personnel en raison de la propagation de la COVID-19 n'avaient également pas été prévus. La complexité de la tâche des équipes soignantes aurait dû être vue rapidement comme un motif de dérapage auquel il fallait apporter des solutions de façon urgente.

Durant les préparatifs à la pandémie, le ministère de la Santé et des Services sociaux n'a pas évalué à sa juste gravité le fait que le personnel en CHSLD était peu familier avec les bonnes pratiques en matière de prévention et de contrôle des infections lors d'une éclosion majeure. Prenant les lieux d'assaut, le virus n'a fait que confirmer cette méconnaissance aggravée par le manque d'équipements de protection individuelle et la vétusté des lieux.

De plus, l'absence de gestionnaires dans chaque CHSLD a souvent freiné les suites à donner « sur le terrain » aux consignes en constante évolution provenant des autorités sanitaires.

Les recommandations du Protecteur du citoyen

Considérant l'ampleur de la crise de la première vague et ses répercussions dramatiques qui ont marqué le Québec, le Protecteur du citoyen recommande au ministère de la Santé et des Services sociaux de mettre en place différents outils, notamment :

Une politique en matière d'évaluation et de gestion des risques concernant les CHSLD;

Un plan détaillé de renforcement de la capacité des CHSLD à appliquer des mesures de prévention et de contrôle des infections;

Une stratégie en matière d'approvisionnement en équipements de protection individuelle;

Un plan provincial de déploiement de main-d'œuvre d'urgence dans le réseau de la santé et des services sociaux pour mieux tirer profit de l'apport de ressources en renfort;

Des protocoles de déploiement de main-d'œuvre supplémentaire en contexte exceptionnel avec les ordres professionnels, les fédérations et les associations de professionnels de la santé et des services sociaux, les syndicats et les établissements d'enseignement;

Une stratégie nationale de lutte à la pénurie de main-d'œuvre et de promotion des métiers et des professions dans le domaine de la santé et des services sociaux;

Un plan d'action national visant à reconnaître la complexité de la prestation des soins et des services en CHSLD.

Toute réforme doit s'accompagner de la mise en place de systèmes d'information fiables et performants.

Pour conclure, le Protecteur du citoyen recommande au ministre de la Santé et des Services sociaux de proposer l'instauration d'actes de commémoration annuelle des victimes de la COVID-19 dans les CHSLD et des personnes qui ont travaillé directement ou indirectement auprès d'elles. Il est important de garder en mémoire ce que ces personnes ont vécu afin que cela soit le moteur d'actions et de changements durables.

Le Protecteur du citoyen demande au ministère de la Santé et des Services sociaux de lui faire un suivi de l'état d'avancement de l'implantation des recommandations au 1er mars 2022, puis, selon un échéancier à convenir. Le Protecteur du citoyen entend faire état de ces suivis dans son rapport annuel d'activités, et ce, jusqu'à l'implantation, à sa satisfaction, des recommandations.

Consultez le rapport spécial du Protecteur du citoyen : La COVID-19 dans les CHSLD durant la première vague de la pandémie -Cibler les causes de la crise, agir et se souvenir

Source: Via communiqué de presse Protecteur du citoyen

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Réaction 

Le ministre Dubé accueille favorablement les conclusions et les recommandations du rapport final de la Protectrice du citoyen

QUÉBEC, le 23 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, accueille le rapport final de la Protectrice du citoyen, intitulé La COVID-19 dans les CHSLD durant la première vague de pandémie : cibler les causes de la crise, agir, se souvenir.

Le ministre prend acte des recommandations que contient ce rapport. Il les accueille favorablement, rappelant que le gouvernement n'a pas attendu pour agir devant la situation critique du printemps 2020 et que de nombreuses mesures ont été mises en place depuis.

Ce rapport final fait suite au rapport d'étape déposé le 10 décembre dernier. Il dresse les principaux constats de la Protectrice du citoyen sur la première vague et fait le point sur les actions déjà mises en place par les autorités pour corriger les lacunes observées. Ainsi, 26 recommandations sont formulées afin d'assurer le caractère durable des initiatives mises en œuvre et de poursuivre les efforts avec l'adoption de nouvelles solutions complémentaires.

Le rapport reconnaît que, dès la fin de la première vague de cas, au printemps 2020, le gouvernement avait déjà commencé à agir pour remédier à la situation dans les CHSLD et les milieux de vie. De nombreuses mesures ont été mises en place en prévision de la deuxième vague, avant même les recommandations du rapport d'étape. Ces mesures visaient notamment :

  • le maintien d'un accès sécuritaire aux CHSLD pour les proches aidants;

  • la formation et le recrutement de près de 10 000 préposés en CHSLD, dont 8 500 sont toujours à l'emploi;

  • la nomination d'un gestionnaire responsable pour chacun des CHSLD du réseau;

  • le renforcement des pratiques en prévention et contrôle des infections (PCI) dans les milieux de vie pour aînés, incluant la formation de 17 000 champions PCI;

  • la sécurisation de la chaîne d'approvisionnement en produits critiques, dont certains équipements de protection individuelle;

  • la refonte du processus de transmission des directives pour en améliorer la cohérence, la compréhension et la communication au sein des milieux, en temps opportun;

  • l'ajout de canaux de communication entre les familles et leurs proches;

  • la mise en place d'une directive sur la stabilisation de la main-d'œuvre des milieux de vie et la mise en place de registres d'exceptions pour répertorier les déplacements autorisés.

Citations :

« Le rapport reconnaît les efforts qui ont été faits par nos équipes pour corriger la situation après la première vague, de même que l'efficacité des mesures mises en place. Il témoigne également que nous nous sommes engagés sur la bonne voie puisque la plupart des milieux de vie ont été épargnés lors des vagues subséquentes, ce qui est une excellente nouvelle. Il y a certainement encore des ajustements à apporter dans notre réseau. Pour ce faire, nous allons nous inspirer des recommandations du rapport. »

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Faits saillants :

Il est à noter que d'autres travaux sont réalisés en parallèle, notamment par le Bureau du coroner, mais aussi par la Commissaire à la santé et au bien-être, dont le rapport devrait être déposé en décembre.

Rappelons qu'au début d'août 2020, 89,2 % des décès de la COVID-19 étaient survenus dans les établissements de soins et d'hébergement de longue durée. Plusieurs causes ont été avancées pour expliquer cette crise, notamment des difficultés d'application des mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI), le manque de disponibilité de la main-d'œuvre, la mobilité du personnel ainsi que l'absence de gestionnaires dans plusieurs milieux. 

 

 

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